Une famille d'artistes

Après avoir jouer de la musique dans la rue, il ne fallut pas longtemps pour que nous rejoignent Papa et Aurel, notre neveu. Leur souhait est de nous suivre pendant une semaine, histoire de voir et de partager notre quotidien. 

Après une nuit sur Lyon, nous prenons la route de Vienne en camion, pour éviter la zone industrielle du sud lyonnais. Une fois arrivés, pas le temps de niaiser, on enfourche les vélos et on part à la découverte du Pilat Rhodanien. N’ayant que trois vélos nous nous organisons différemment, un de nous part devant avec le camion et essaye de trouver un endroit pour se poser pendant que les autres le rejoignent à vélo

Le premier soir nous arrivons tard sur le spot ce qui ne nous empêchera pas d’initier Aurel au feu de camp et de sortir les instruments. L’occasion pour notre neveu de nous impressionner en nous improvisant de magnifiques morceaux de Saxo se mélangeant très bien avec le hang et la guitare. Le lendemain on part plus tôt pour pouvoir profiter de l’après-midi. Un peu de musique, de bonnes discussions et un brin de baignade viennent occuper notre temps libre.

Nous faisons aussi un point sur l’itinéraire car la vallée du Rhône, c’est bien, c’est plat, mais nous sentons que ce n’est pas ici que nous ferons des rencontres. Nous prenons la décision de s’enfoncer dans l’Ardèche et de franchir ce mur montagneux. 

Le lendemain matin, on se prépare tôt pour profiter de la fraîcheur de la journée. Rapidement on voit le Pilat Rhodanien se dresser face à nous tel une muraille naturelle. Nous commençons à se préparer mentalement pour la difficile ascension qui s’annonce. Juste avant d’attaquer le dénivelé, une voiture s’arrête devant nous et nous propose un festival d’art de rue non loin de là. Une fois la voiture partie on se conserve tous les trois, Baptiste et Aurel ne sont pas chaud et malgré l’appel de l’aventure lancé par Léo, nous décidons de commencer l’ascension. Dix mètres plus loin, Baptiste, en tête, s’arrête. Il dit qu’il hésite quand même, Aurel aussi, il avoue qu’il n’est pas insensible aux mots de Léo. Si c’est comme ça , suivons notre instinct, demi-tour direction Bourg les Valence et le festival.

Papa, arrivé avant nous en camion, nous averti que c’est la journée des bénévoles dédié au montage du festival. Nous ne sommes pas découragé et essayons de proposer notre aide. Malheureusement, un organisateur nous explique que c’est galère. Il n’y a pas assez de stock pour prendre plus de bénévoles. Nous essayons d’expliquer que nous pouvons nous débrouiller de notre côté, mais rien n’y fait. Ne souhaitant pas nous imposer, nous sortons bredouille. C’est sans compter sur Papa et son bagou légendaire, il a fait jouer son expérience d’organisateur et, hop, nous trouvons notre place au sein des bénévoles.

 Au programme de la journée, préparer la nourriture des bénévoles, napper les tables, montage des décors et même un peu de peinture pour fignoler le tout. 

La journée est riche en rencontres, nous faisons la connaissance de belles personnes qui nous conseillent pour la suite de l’itinéraire. Cela transforme nos plans, avant l’Ardèche nous passerons par la Drôme afin de parcourir le Diois où se trouve de nombreux lieux de vie alternatifs.

La journée touche à sa fin et alors que papa et Aurel se couchent, nous décidons de sortir les instruments et de jouer un peu. Nous ne nous attendions pas à un tel engouement mais la musique rassembla plusieurs tables. Raoul et son accordéon nous rejoignirent, les gens tapaient dans leurs mains, certains dansaient d’autres chantaient. Nous étions aux anges, c’est une des premières fois où notre musique rassemblait autant. Ce fut l’occasion de faire la connaissance d’autres personnes, des comédiens, des musiciens, des danseurs qui nous communiquent leur amour du spectacle d’une adorable façon. Encore une merveilleuse nuit, Merci !

Le lendemain on assiste à plusieurs spectacles, on découvre avec un nouvel oeil un monde que nous ne connaissons pas, nous l’admirons avec émerveillement et envie. Le reste de la journée, nous essayons d’apporter notre aide là où il manque du monde, mais pas suffisamment à notre goût. Nous aurions aimer aider plus, pouvoir rencontrer et faire avec les autres bénévoles.

A la soirée venu, nous ressortons les instruments et l’ambiance s’enflamme, nous profitons même de quelques conseils en matière de danse et de chant. Un délice que nous dégustons jusqu’au bout car nous repartons le lendemain.

Bien que nous aurions aimé rester plus longtemps, c’est le dernier jour qu’aurel et papa passeront avec nous, nous préférons le partager plus intimement. Nous prenons donc la route du Diois et essayons de trouver un bon spot pour passer la nuit. L’endroit est un peu trop près d’une voie feroviere mais la fatigue et l’envie de partager du temps sont plus fortes. Nous profitons quand même d’une belle piscine dans la Drôme pour se rafraîchir. Nous nous sommes offert une très belle dernière soirée. L’occasion pour Aurel de nous initier au Saxophone et de passer de bons moments autour du feu de camp.

Au petit matin, il est temps de préparer les affaires avant de se séparer. Une belle semaine d’aventures s’achève, ce fut un énorme plaisir de pouvoir partager notre route avec la famille. Avec le père qui est tombé sous le charme de cette vie de rencontre. Et pour la première fois avec Aurel, le moment parfait pour lui présenter notre philosophie et de nouer plus fortement notre relation.

2 réflexions sur “Une famille d’artistes”

  1. Quel grand plaisir de vous lire pour pouvoir suivre vos aventures ! Je ressens beaucoup de partage et d’amour dans ce que vous vivez. La reconnaissance et l’expression de la beauté de l’humanité. Voilà le regard que j’aime. Par votre témoignage, vous renforcer et confirmer ce qui m’habite si fort.

  2. Merci pour ce partage ! Vous avez la belle vie et je suis ravie de lire ce beau texte !!! Continuez d’amenez le soleil et la musique partout ou vous passez !!!
    Plein d’amour à vous les frerots !!

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